Dans les métiers de l’aide et de l’accompagnement, on entend souvent à la suite d’une demande d’assistance : «C’est incroyable tout leur est dû, il ou elle ne se rend pas compte qu’ici on donne déjà beaucoup !»

Cette pensée, si elle surgit, illustre le fait qu’on n’a pas encore atteint un degré d’empathie suffisant, car si on essayait de voir le monde du point de vue de l’autre, on découvrirait que des souffrances et des blessures se cachent derrière l’attitude revendicatrice de la personne, qu’elle a besoin d’une réparation, d’une compensation pour les évènements subis, voire des pertes vécues.

On pourrait même travailler cela en distinguant la réparation matérielle et la réparation sociale en invitant la personne à explorer d’autres types de réparation et de compensation de ce qui lui est arrivé de malheureux.

*C. Tourette-Turgis, M. Rébillon (2019). Cancer et travail – Manuel d’écoute et d’accompagnement pour les entreprises. Ed. Comment Dire (page 141)